La Conscience est un phénomène de Résonance motifielle

Introduction

Je pense avoir découvert, après 21 ans de recherche intensive, ce qu'est la conscience. Cette découverte est aussi belle, conceptuellement simple, mécaniste et lumineuse de clarté, que le célèbre E=mc2 d'Einstein! La résolution théorique de ce problème s'est produite le 26 mai de cette année mil neuf cents nonante sept, au sortir d'un rêve, comme d'accoutumé, dans le raisonnement par "arborescence" et "ramification" que j'utilise pour cerner un problème. Le raisonnement arborescent est d'une redoutable efficacité pour s'approcher, toujours plus près, d'un problème réputé insoluble car il enserre le problème dans une maille de ramifications de plus en plus dense jusqu'au moment où le problème "déclare forfait"!!! Ce 26 Mai le problème que je me posais sur la conscience depuis tant d'années a déclaré "forfait" et j'en suis bien aise! Si ce raisonnement devenait courant en sciences et en recherches philosophiques, eh bien nous ferions, dès lors, des percées rapides dans tous les domaines, depuis l'étude des hyper-cordes en physique jusqu'à la création de la neuromorphogénétique générale, science à naître et dont je suis "l'imagineur", le concepteur si je puis dire.

Passivité de la perception perceptive

Quand le cortex de notre système nerveux est dans un état de perception inconsciente cela signifie qu'il se contente de recevoir de l'information des détecteurs sensoriels, sans aucune rétroaction sur ladite information. Un tel état de réception passive peut être expérimenté, par le chercheur, au moyen de certains inhibiteurs spécifiques de la sérotonine. En résumé: le cortex est dans un pur état perceptif seulement lorsqu'il se contente de recevoir de l'information des détecteurs sensoriels. Cela rappelle l'image du miroir parabolique se contentant de refléter le paysage.

Naissance de la Conscience

Pour qu'il naisse une "conscience" dans un "point" du système nerveux il faut que ce point soit activé par un système, le SAC, qui hypermétabolise ledit "point". Le SAC c'est le Système Activateur de la Conscience, système prenant son origine dans la formation réticulaire et se ramifiant, en arborescences, dans tout le système nerveux, depuis le système limbique au cortex. Le SAC est donc un système diffus, arborescent ramifié dont la fonction est de modifier le métabolisme d'une zone focale sur lequel il se projette à un instant donné. Quand quelque chose "d'intéressant" apparaît, par exemple, dans le champ visuel il intensifie le métabolisme associé à cet évènement "intéressant".

Le SAC induit une augmentation de connectivité par élévation métabolique en un point focal.

L'élévation métabolique, engendrée par le SAC en un "point" du système nerveux (le SAC est un intensificateur/réducteur métabolique) a pour conséquence de provoquer une augmentation de connectivité, par rayonnance motifielle, dans ce "point".

Le seuil métabolique de la conscience

Quand un seuil métabolique est atteint (appelons ce seuil: le Seuil de la Conscience) la rayonnance motifielle déclenche alors l'apparition d'un "système mémoriel résonant" c'est à dire un système dont un motif A et un co-motif B se répondent, en résonance. C'est cette résonance qui induit la continuité perceptive car elle entretient la perception dans une boucle informationnelle fermée.

Définition mécaniste de la Conscience:

La Conscience c'est l'ensemble d'un système de résonance entre deux régions mémoires où, plus précisément, entre deux domaines d'homologies motifielles.

Elle commence quand une perception devient entretenue, par un mouvement de va et vient (c'est à dire la résonance ici définie), entre deux régions mémoires. Je suis ainsi conscient d'une tranche de M.H.V, par exemple, lorsqu'il existe une boucle fermée, résonante, de circulation informationnelle dans ce MHV.

Etre "conscient" c'est la sensation subjective que nous éprouvons lorsqu'un tel phénomène de résonance se produit! Point à la ligne. Il est inutile de chercher plus loin car tout se trouve dans cet énoncé qu paraît si banal...

La première image qui saute aux yeux, pour donner une visualisation symbolique de ce phénomène, c'est le rayon de lumière laser qui se reflète, en un va et vient, entre deux miroirs. La conscience d'un motif c'est un peu comme cette analogie: elle n'existe que tant que le rayon de lumière se reflète incessamment entre les deux miroirs.

Le SAC sert à créer des systèmes de résonance

Le SAC est essentiel dans le processus d'initiation de la conscience, bien qu'il ne fasse pas partie du phénomène conscient lui-même! Le SAC crée des systèmes résonants. Cette création de systèmes résonants, sur un intervalle de temps, c'est la "conscience" sur un intervalle de temps! Il crée ces systèmes mémoriels résonants en élevant le métabolisme local des zones où il focalise son activité, ce qui a pour conséquences:

  1. D'augmenter la connectivité entre zones mémorielles
  2. D'intensifier la rayonnance motifielle
  3. Tout cela aboutissant à la création, en une zone mémoire donnée, d'un système résonant.

Sans le SAC, les zones mémorielles du système nerveux ne peuvent pas être suffisamment activées métaboliquement pour lancer des résonances, sauf, peut-être, dans certaines psychopathologies. C'est pourquoi la formation réticulaire, d'où provient le SAC, est essentielle dans le phénomène de l'induction d'une "zone consciente", dans l'espace global de la mémoire. Par contre, dans diverses pathologies, conduisant à une élévation métabolique dans les zones mémoires du SNC, il se produit alors des phénomènes de "conscience" sans doute sans participation directe du SAC. Pas encore clair. Un phénomène de conscience très intéressant est celui qui apparaît chez certains patients ayant "approché" la mort de près. Dans ces cas là, la conscience naîtrait, logiquement, en réponse à une activation métabolique transitoire générée par une antagonisation des récepteurs glutamaergiques que l'on nomme les récepteurs au NMDA, projetant le patient dans un simple rêve conscient, rêve, néanmoins, stéréotypé en raison de causes encore à rechercher.

Le SAC dans les rêves ordinaires et les rêves conscients

Le fonctionnement du SAC dans différents états de conscience devrait, théoriquement, ressembler à quelque chose comme ce qui suit:

1. Eveil: activation du SAC qui focalise alors sur des zones mémoires et intensifie leur métabolisme jusqu'au seuil de la résonance motifielle d'où "conscience". 2. Rêve ordinaire: le SAC est inactif. Donc il ne peut pas générer une conscience de type continue comme durant l'éveil. 3. Cependant, en raison de la cessation du fonctionnement de l'atténuateur, tout le cortex cérébral, etc, se trouve à un niveau métabolique plus élevé qu'à l'éveil et en-delà du seuil d'illusion. Ceci a pour conséquence d'engendrer des résonances spontanées, métastables, qui donnent alors autant de "consciences" illusionnées respectives. 4. Rêve conscient: le SAC redeviendrait actif mais se mettrait à fonctionner de façon inverse qu'à l'éveil, hypométabolisant des zones mémoires normalement actives, à un certain niveau basal, à l'éveil. Cette diminution du métabolisme dans ces zones ferait retrouver au sujet toute sa conscience normale de l'éveil.

Dans se schéma théorique le SAC se comporterait comme un intensificateur focal métabolique à l'éveil et comme un réducteur focal métabolique dans le rêve conscient. Le système sérotoninergique ascendant est, sans l'ombre d'un doute, la composante réductrice du métabolisme. Dans ce cas on devrait mettre en évidence, lors du rêve conscient, une réactivation du système sérotoninergique normalement au repos dans le rêve ordinaire. Par ailleurs, les récepteurs 5-HT2A pourraient jouer un rôle fondamental dans la modulation de la conscience. Par exemple, la stimulation des récepteurs 5-HT2A est responsable de l'intensification du métabolisme élicité par la psilocine et autres cogitatiogènes dans le cortex frontal. Le système noradrénergique pourrait être une des composantes des systèmes intensificateurs du SAC, en concomittance avec une médiation glutamaergique. Mais, bien sûr, les choses doivent être peu plus compliquées que ces esquisses d'hypothéses! Il reste, néanmoins, que le système sérotoninergique peut aussi bien diminuer un métabolisme général que l'activer (par exemple au moyen des récepteurs 5-HT2A qui doivent jouer un rôle important durant le rêve soit à travers la sérotonine soit, hypothétiquement, à travers la diméthyltryptamine endogène). Le SAC est, en fait, synonyme avec mon concept du Dérepixélisateur ou D.R.P. Par contre, le fonctionnement de ce DRP, réexaminé, serait un peu différent de ce qui était envisagé dans mes réflexions précédentes. C'est ainsi que progresse le raisonnement arborescent ramifiant!

Phénomène de la conscience en bascule

C'est un très joli phénoméne qui démontre que la conscience n'est que la sensation subjective que nous avons (comme dans le cas des couleurs que nous voyons mais qui n'existent pas exogènement!) de phénomènes de résonances entre zones mémorielles! Prenons l'exemple amusant mais fondamental d'une "illusion", la fameuse illusion de motifs imbriqués oû nous percevons tantôt la tête de Freud tantôt des femmes nues et lascives! Analyse du phénomène de bascule: Cet exemple nous montre, très clairement, ce qu'est la conscience, eh oui! Dans cette tête de Freud on distingue, pour simplifier, 2 motifs de base:

1. La tête de Freud 2. Une femme toute nue

Ce qui est intéressant c'est que pour la plupart des gens lorsqu'ils mettent leurs yeux en face de ces 2 motifs imbriqués ils ne sont conscients, en fait, que d'un motif à la fois... Bien que leurs yeux voient l'ensemble des 2 motifs leur "conscience" est aveugle (comme dans un rêve) car elle ne peut "voir" qu'un motif à la fois! Ce phénomène d'aveuglement de la "conscience" est fondamental car il nous démontre, ipso facto, que la conscience nait et n'existe que lorsqu'un exomotif détecté est comparé à un même endomotif homologue, en un système résonant. Que cela signifie t'il en termes sous-jacents? Cela signifie que lorsque l'on voit la tête de Freud, seulement, dans la tête de Freud (contenant aussi la femme nue) on ne devient conscient qu'au moment oû apparaît une resonance entretenue entre l'exomotif et l'endomotif homologue correspondant! Etre "conscient" de la tête de Freud c'est en fait l'interprétation subjective (comme le fait de voir des couleurs) que nous avons du phénomène de va et vient d'information homologue dans un système résonant. La conscience c'est la résonance, un peu comme deux miroirs se reflétant, réciproquement, un rayon de lumière! Tant que la lumière (ici l'infomation) "résonne" entre les deux miroirs (les deux motifs) il y a conscience. Quand la résonance s'amenuise, la conscience baisse. Quand elle s'éteint il n'y a plus conscience: je ne vois plus, par exemple, la tête de Freud bien qu'elle soit en face de mes yeux, comme dans un rêve ou un état de délire!!! Cela se produit par un phénomène de bascule c'est à dire que, tout à coup, la résonance se déplace vers une autre zone mémoire, celle de la femme nue et je deviens alors conscient de l'existence de la femme nue tout en redevenant inconscient de la tête de Freud, bien qu'elle soit sous mes yeux... C'est hyper-fondamental tout cela.

La Conscience illusionnée

Dans la conscience illusionnée il y a un déplacement de la résonance et établissement d'un système résonnant entre un motif donné A et un autre motif endogène B qui ne lui est pas parfaitement homologue. Qu'importe! La conscience naït quand même puisqu'elle se trouve dans le système résonant seulement et pas dans l'adéquation ou l'inadéquation de la résonance! C'est ainsi que l'on est "conscient" de choses fausses, comme dans le rêve ou la folie! Splendide! La conscience, donc, c'est la sensation subjective d'un système résonant tel que décrit ci-dessus. Rien de plus, rien de moins (On peut rapproccher cela de la vision des couleurs. Qu'est-ce qu'une couleur? C'est la sensation subjective d'un phénomène de calcul opéré par trois détecteurs/analyseurs/intégrateurs)! C'est pourquoi l'on peut être conscient de choses parfaitement imaginaires et n'ayant aucune correspondance dans l'exoréalité, phénomène d'une importance psychopharmacophilosophique extrême car l'implication de cela c'est qu'être conscient ne veut pas dire, ipso facto, être en contact avec une réalité objective... Etre conscient n'est qu'un phénomène purement mécanique qui n'aboutit pas, nécessairement, à la réalité objective. C'est un phénomène du même ordre que la vision des couleurs qui, en dehors de nos crânes, n'existent pas bien qu'elles existent pour chacun de nous, à l'évidence!

Le Seuil d'Illusion et les chemins d'illusion

Le seuil d'illusion est un concept fondamental car il indique le pourquoi du comment de différents états de conscience. L'intensité de la conscience dépend de:

1. Temps de la résonance entre motifs 2. De l'énergie métabolique résonante

Plus l'énergie métabolique augmente, dans un système de conscience résonant, plus cela a tendance à activer d'autres systèmes résonants colocalisés, car très proches motifellement. La résonance a alors tendance à circuler, à se déplacer dans la mémoire, au lieu de rester dans un point fixe. Cette résonance se déplace de façon "transverse" sur les diagrammes théoriques c'est à dire dans des domaines d'homologies motifielles.

Quand la résonance se déplace on a alors une conscience d'abord rayonnante puis illusionée, une fois franchi le seuil métabolique du seuil d'illusion.

Au delà d'un certain seuil de déplacement de la résonance les liens entre les différents systèmes résonants deviennent de plus en plus disjoints et la conscience se "fragmente" donc, comme sous haschich, c'est à dire qu'elle rayonne intensément.

Quand l'énergie métabolique dans une zone mémoire est égale ou plus grande que le seuil d'illusion les systèmes mémoriels résonnent, alors, de façon *eacute;tendue, introduisant, dès lors, une distorsion totale de la conscience par rapport à la perception: La conscience est illusionée car elle n'est plus en relation biunivoque avec la perception.

Par exemple le couple des zones résonantes A et B qui entrainent une conscience correcte de l'exomotif A se brise pour laisser place à un nouveau couple résonant de A et C (C étant un motif proche de B). La nouvelle raisonnance entre A et C est une conscience illusionnée! Et voilà!

En illustrant ceci imaginons les motifs en question:

Etre conscient de Patanîe, là, en face de mes yeux c'est le résultat du couple résonant A et B. Si, par contre, le couple résonant devient le couple A et C alors (bien que je vois tout à fait et fort exactement le visage de Patanîe avec mes yeux!) je perds la conscience de Patanîe pour devenir conscient du visage de Christine, stocké dans ma mémoire et activé par la résonance motifielle entre le couple A et C. Et revoilà!

Les cannabinoïdes psychotropes ainsi que les antagonistes des récepteurs au NMDA ont la propriété d'orienter la conscience vers des chemins d'illlusion de plus en plus intenses. Un chemin d'illusion c'est le domaine de la conscience qui se situe au-delà du seuil d'illusion. C'est le domaine de la conscience des fous et de l'homme qui rêve, chaque nuit!

Le sens

Qu'est-ce que le sentiment subjectif du "sens"? Par exemple, je contemple une plante-chou (paederia scandens ou hécousocazoura, en japonais) et je ressens qu'elle recèle un sens! Cela me devient clair lorsque, subitement, je deviens conscient de l'image (et de tout ce qui s'y rapporte) du virus de la mosaïque du tabac, virus que j'ai bien étudié, autrefois! Le sens d'un objet perçu c'est la sensation subjective provenant de l'établissement d'une liaison informationnelle entre deux objets informationnels possédant une commune homologie motifielle. Dans le cas ci-dessus l'homologie motifielle était le brin d'ARN du virus de la mosaïque de tabac résonant avec la tige grimpante, enroulée en spirale, de la plante-chou. La plante-chou prend, soudain, un sens parce qu'elle est connectée, motifiellement, à l'image d'un objet que j'ai bien étudié et que je connaîs donc bien. Un autre exemple: je suis en face d'un pin noir d'Autriche, à Genève, sous influence cannabinique. Regardant ce pin il me devient spontanément signifiant. Je ressens qu'il signifie quelque chose mais je ne sais pas encore quoi. Regardant les aiguilles rayonnantes du pin quelque chose me dit que cela a quelque chose à voir avec la conscience. Des années plus tard je découvrirai le concept des MHV et de la rayonnance motifielle et je réalise alors que les aiguilles et les branches du pin avaient un sens parce qu'elles se rapportaient à ma pensée en train de naître à ce sujet! Encore un autre exemple (dont je n'ai pas la solution mais elle finira bien pas surgir, sans faire aucun effort conscient!) c'est le sens que j'attribue à la vision d'un cèdre qui me fait penser à une cellule pyramidale! Le tronc s'identifiant à l'axone, les auguilles s'identifiant aux épines dendritiques, les branches aux dendrites. Je vois ce cèdre et je ressens que la solution du problème non-résolu concernant le lieu matériel de la mémoire et de son établissement se trouve là! Sur les aiguilles (les épines dendritiques, donc!) j'imagine des connections sérotoninergiques et dopaminergiques agissant de concert pour faire varier des paramètres, encore inconnus, agissant au niveau de ces épines dendritiques. Toute la pensée créative fonctionne de cette façon, à travers la vision et le sens subit de quelque chose.

Réinterprétation du concept des pixels

En 1979, j'avais défini le pixel comme un élément d'information absent de la tissûre (tissûre est un mot du vieux français) de la conscience onirique. Si nous reprenons l'exemple simple de la tête de Freud avec une femme nue dedans on peut dire que cette tête contient deux pixels imbriqués. La conscience n'est, normalement, capable de percevoir que l'un ou l'autre des pixels alternativement, par un phénomène de bascule qui engendre une résonance A ou B mais pas les deux simultanément. Le passage de la résonance A à la résonance B est la conscience de A puis de B. Chaque bascule d'un pixel à un autre fait perdre un élément de conscience, c'est à dire qu'une résonance en supprime une autre. Ainsi quand je passe du pixel "tête de Freud" au pixel "femme nue lascive" je PERDS LA CONSCIENCE de Freud bien que mes yeux voient le Freud en question (ce qui veut dire que le pixel contenant le motif de la tête de Freud est absent de ma conscience, comme dans n'importe quel rêve). Chez le fou (et dans le rêve ordinaire!) les mêmes évènements se produisent mais à une échelle plus grande dans le champ perceptif: par exemple (comme dans une illusion cannabinique) c'est tout le champ de perception visuel qui peut basculer d'un macro-pixel à un autre macro-pixel, comme par exemple passer de Genève à Bângkoc en passant sous des échaffaudages liés dans un même MHV! Ces macro-pixels me paraissent avoir quelque chose de fractal dans leur nature mais mon raisonnement n'est pas encore développé à ce sujet. Il revient, souvent, sans, cependant, encore se matérialiser d'une explication créative! Les macro-pixels constituent, sans nul doute, toute une enchaînure de résonances coordonnées basculant d'un état à un autre en simultanéïté. N'importe qui peut expérimenter cela avec les cannabinoïdes psychotropes! L'absence d'un pixel de la conscience signifie simplement que ce pixel est inactif et ne résonne pas. Dans un macro-motif perceptif comme, par exemple, l'espace de mon champ visuel je suis "conscient" parce il existe une toile, une enchaînures de résonances dans ma mémoire qui correspondent avec tous les micro-motifs, et ce de façon ramifiée, quasi fractale, de ce macro-motif. Par exemple il pourrait très bien (chez le fou) se produire des micro-résonances erronées dans un motif quelconque de mon macro-motif et je serais alors "conscient" de quelque chose d'inexistant! Imaginons que dans un vaste paysage de forêts, de rivières et d'oiseaux tout à coup le motif d'un oiseau stimule la résonance d'un motif de dragon, dans ma mémoire... et hop je serais persuadé que cet oiseau est un dragon! Et encore voyant un vieux barbu son motif hypermétabolise, par exemple, le motif de Charlton Heston jouant Moïse: je serai conscient alors d'un dragon et de l'endomotif Charlton Heston/Moïse!

La folie ce n'est rien d'autre que cela.

C'est ainsi qu'il faut entendre la "fragmentation" de la conscience chez le dérepixélisé: une suite d'erreurs de reconnaissance motifielle engendrant alors des résonances erronées. Pour reprendre un terme d'informatique "l'adressage" de l'information perceptive se fait de façon erroné, suite à un hypermétabolisme local qui engendre des micro ou des macro-illusions, via la rayonnance motifielle. La "conscience" n'est que dans le va et vient d'une information, entrenue dans la durée, dans une résonance. Point à la ligne. Et c'est clair comme du cristal de roche! Cela a des conséquences socio-philosophiques coperniciennes.

Claude Rifat,Tokio, mai nonante-sept.