La Sérotonine et la Dépression (Claude Rifat 1985-1994)

Question:Pourquoi faut-il développer des anti-dépresseurs agissant par l'inhibition de la Tryptophane Hydroxylase?

Pour comprendre le rôle général de la sérotonine au niveau du système nerveux il est primordial et indispensable de procéder,en premier lieu,de la sorte:

A.a.Administration prolongée d'inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine(ISRS) - Indalpine,fluvoxamine,citalopram,zimélidine,sertraline,etc - à des volontaires ayant une formation en psychopharmacologie,sciences de l'information,philosophie.

B.Description MINUTIEUSE par ces personnes des effets subjectifs observés.

C.Analyse statistique et aussi qualitative des effets décrits.

D.Conclusions.

E.Hypothèses de recherches.

A.b.Administration d'antagonistes sérotoninergiques. Puis même procédure que ci-dessus.

Ayant étudié sur moi-même(car un homme,à l'inverse d'un souris,peut observer,réfléchir,analyser,parler...)l'effet de différents ISRS (zimélidine,indalpine,fluvoxamine)ou non-spécifiques(clomipramine,trazodone)ou bien encore atypiques(fluoxétine),je possèdeune expérience observationnelle considérable qui me permet de décrire,PRECISEMENT,les effets généraux et différentiels de ces molécules. Dans le cadre des antagonistes j'ai surtout étudié jusqu'ici la psilocine,la buspirone et la MDMA(qui est un peu particulière). De plus,dans le cadre d'une théorie publiée en 1980/1981,en France,au sujet du rêve que l'on nomme "conscient" par opposition au rêve "inconscient" normal,et de la schizophrénie,j'ai pu analyser,en profondeur,les effets généraux de la sérotonine sur le comportement et les interpréter de façon de plus en plus précise grâce à cette théorie. Les effets de la sérotonine sont donc les suivants:

A.La sérotonine contrôle la QUANTITE D'INFORMATION CIRCULANT,par unité de temps,ENTRE LA MEMOIRE ET LA CONSCIENCE.Elle maintient le RAPPEL DES SOUVENIRS à un certain NIVEAU DE BASE de COMPLEXITE INFORMATIONNELLE,à travers une structure nerveuse appelée l'ATTENUATEUR. L'atténuateur atténue le FLUX d'informations transitant entre la mémoire et la conscience(via l'hippocampe qui semble être un lieu de TRANSFERT où transitent les flux d'information provenant des zones mémorielles du système nerveux jusqu'à leurs zones effectrices)à un certain niveau de base et à une certaine vitesse de base. La VITESSE DE BASE d'atténuation est appeléela CONSTANTE D'ATTENUATION tandis que le niveau de base de la complexité informationnelle PERMISE LORS D'UN RAPPEL à l'état d'éveil se nomme,simplement,le niveau de base d'atténuation. Il existe des molécules qui agissent sur la vitesse d'atténuation(par exemple:les cannabinoïdes psychotropes)et d'autres qui agissent sur le niveau d'atténuation(par exemple la psilocine ou la fluvoxamine,la salvinorine,etc). L'atténuateur est un système quiREDUIT LE FLUX "DE BITS/SECONDES"(pour employer une image commode)transmis par la mémoire à la conscience. Cet atténuateur nous empêche d'halluciner à l'état d'éveil(comme dans le rêve),comme une sorte de potentiomètre qui ajuste,constamment,le NIVEAU DE COMPLEXITE DES INFORMATIONS EVOCABLES. Quand il se met au REPOS,durant le rêve,nous sombrons alors dans la désatténuation(hallucination)complexe,imitative du monde exogène ou exoréel. Durant l'éveil,donc,l'atténuateur contrôle l'intensité informationnelle du rappel des souvenirs,c'est à dire la quantité de "bits" contenue dans les souvenirs rappelés(même si le cerveau n'utilise pas un langage simpliste binaire,le "bit" ou "l'octet" sont des mesures commodes pour mesurer,"peser" une quantité d'informations!),et maintient cette intensité évocable à un TRES FAIBLE NIVEAU,de façon à ne pas induire d'hallucinations éveillées et non endormies qui perturberaient,considérablement,la perception d'information exoréelle perçue en temps réel. Notre appréciation subjective de l'écoulement du temps est contrôlée par la vitesse d'atténuation et par l'atténuation elle-même. Si l'on augmente l'atténuation(par exemple avec un ISRS)on RALENTIT la sensation subjective de l'écoulement du temps car on réduit le NOMBRE de pensées spontanées qui parvient,normalement,à notre conscience en provenance de notre mémoire.Le temps paraît alors CESSER D'EXISTER. Les pensées sont constituées de rappels d'objets informationnels divers:visuels,auditifs,etc.Ces objets interagissent entre eux pour donner la "tissure" observable de la pensée.Ils interagissent en obéissant à des lois bien précises.Une de ces lois majeure c'est l'HOMOLOGIE MOTIFIELLE.La pensée s'écoule dans le temps par continuité et discontinuité.La discontinuité est un lieu d'intersection qui unit un ou plusieurs motifs homologues,quelle qu'en soit la modalité. En fait,la tissure de la mémoire est DISCONTINUE car la mémoire n'est rien d'autre qu'un vaste ensemble d'INTERSECTIONS! Mais lorsque l'on ordonne ces intersections selon certaines lois elles engendrent,alors,l'illusion de la continuité. Si l'on augmente la désatténuation on assiste alors au phénomène contraire d'accélération subjective du temps(quelques dizaines de secondes paraissent être des jours)en raison de l'augmentation du nombre d'objets informationnels divers qui parvient à notre conscience.Plus la conscience est "bombardée" par des objets informationnels et plus le temps paraît s'allonger!Et inversément:si la conscience contient de moins en moins d'objets informationnels le temps disparaît,progressivement,pour s'éteindre dans une sorte de "présent éternel". Cette variation de la perception du temps en fonction du nombre d'objets informationnels présents dans la conscience avait déjà été observée par le grand psychiatre Français,le Dr.Joseph Moreau de Tours,en 1845,dans son livre fondamental: Du Haschisch et de l'Aliénation Mentale. Certaines molécules désatténuatrices peuvent induire des perceptions temporelles encore mal comprises.Ainsi la psilocine fait percevoir les mouvements au RALENTI: les gens paraissent bouger plus lentement que d'accoutumé tandis que l'attention peut se focaliser,SIMULTANEMENT,sur un ensemble de personnes prises une à une par la conscience.On dit alors que la conscience est délocalisée. Les cannabinoïdes psychotropes induisant un allongement du temps,notamment,par l'allongement de la vitesse d'atténuation on pourrait penser que le phénomène de ralenti perçu à travers la psilocine serait un phénomène contraire c'est à dire une accélération de la vitesse d'atténuation ou,simplement,une augmentation partielle de l'atténuation. L'atténuateur est un système FONDAMENTAL dans notre perception de la réalité en concommittance avec un autre système qui explique la normalité ou l'anormalité de la conscience et qui se nomme le Dérepixélisateur. Mais le dérepixélisateur ne fait pas partie de cette discussion bien qu'il permette de comprendre,clairement,ce qui se passe dans la conscience "illusionée" du schizophrène par rapport à la conscience de l'éveil ordinaire. Toujours est-il que ces deux concepts(associés à un troisième nommé le S.B.E.M)sont fondamentaux pour comprendre ce qu'est la conscience et pour orienter les recherches sur le SNC. Durant le rêve,l'atténuateur se met au repos(ainsi que le dérepixélisateur)et l'intensité de base des rappels n'étant plus contrôlée,à chaque fraction de temps qui s'écoule,est à son maximum de complexité informationnelle.Notons,au passage,qu'atténuation et désatténuation sont intimement liéesà l'intensité du métabolisme qui prévaut dans les zones mémoires du système nerveux. Le rêve se caractérise donc,essentiellement,par la mise au repos de l'atténuateur et la fonction du rêve paraît bien,justement,être de mettre au repos l'atténuateur afin qu'il reconstitue ses réserves métaboliques et,notamment,celles de sérotonine car la sérotonine joue un rôle important dans l'atténuation(peut-être avec la participation de la diméthyltryptamine endogène ou DMT,agoniste naturel des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A),sans compter bien d'autres molécules(glutamate,anandamidiques,acétylcholine,GABA,Béta-Carbolines endogènes,etc). Cependant,le système sérotoninergique est,pour l'instant du moins,le SEUL système que nous connaissons dont la manipulation dans des sens opposés peut conduire soit à une atténuation intensifiée soit à une désatténuation intensifiée.Ce fait plaide pour un rôle primordial de la sérotonine dans le fonctionnement de l'atténuateur. Cependant,les benzodiazépines laissent penser que le GABA doit aussi jouer un rôle semblable quoique moins intense car elles peuvent augmenter l'atténuation tandis que le sevrage de benzodiazépines se traduit par une augmentationde la désatténuation.Par ailleurs,notons que les nouvelles Béta-Carbolines agissant en agonistes inverses des Bdz paraissent stimuler le souvenir,ce qui irait bien dans le sens ici souligné. Il reste à voir si de fortes doses de ces Béta-Carbolines sont hallucinogènes,comme l'Harmaline,etc. Il reste encore le cas du couple benzodiazépines/cannabinoïdes car les benzodiazépines augmentent l'atténuation(de façon moindre que les sérotoninergiques)tandis que les cannabinoïdes augmentent la désatténuation et,selon les combinaisons de doses bdz/cannabinoïdes on peut moduler,avec finesse,le souvenir.Cela pourrait signifier qu'il existerait un couple GABA/anandamidiques régularisant le "fine-tuning" des souvenirs vers la moyenne du niveau de base d'atténuation. Les molécules pro-sérotoninergiques sont donc,aussi,des molécules pro-atténuatrices(laissons de côté pour l'instant les récepteurs 5-HT2A qui pourraient être modulés par un agoniste hallucinogène naturel:la DMT):elles atténuent la quantité de pensées circulant entre la mémoire et la conscience laissant alors la conscience relativement vide de pensées(c'est à dire vide d'objets informationnels monomodaux ou multimodaux)et donc INCONSCIENTE de l'écoulement du temps (cette constatation d'ailleurs a pour corollaire que la conscience de quelque chose est,en partie,déterminée par l'attribut "temps".La conscience est donc un objet fragmenté composé de sous-unités et une des unités est la référence au temps.Une conscience inconsciente du temps est une conscience déficitaire,amoindrie;mais elle reste encore "conscience" tant que les exomotifs percus de l'exoréalité entrent en corrélation parfaite avec leurs endomotifs correspondants,c'est à dire qu'il n'y ait pas d'intrusion du phénomène de l'illusion). Cette REDUCTION des pensées réduit,bien évidemment,différents comportements car pour AGIR il faut,BIEN ENTENDU,que des pensées ATTEIGNENT LA CONSCIENCE. Si les pensées n'atteignent plus la conscience ou bien ne l'atteignent que faiblement,on sombre alors dans l'INACTION,ce qui est démontré avec les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine,comme la fluvoxamine,qui induisent donc une certaine "paresse" et une difficulter à INITIER un comportement puisque l'on ne pense justement presque plus! A ce sujet je recommande aux chercheurs de s'asseoir,à plusieurs,autour d'une table,deux heures après avoir pris 3OOmgr de fluvoxamine ou 1OOmgr de zimélidine! L'expérience est HILARANTE et fort instructive quant à ce que je vous viens de dire. Je vous laisse le soin de la tenter si,toutefois,vous êtes d'authentiques chercheurs en psychopharmacologie et non pas de simples fonctionnaires de la science. A l'inverse donc des molécules pro-sérotoninergiques de type ISRS les hallucinogènes traditionnels,qui sont,paradoxalement,des agonistes 5-HT2A,ont un effet opposé:ils augmentent la quantité d'information circulant entre la mémoire et la conscience d'où,précisément,les désatténuations qui sont des rappels de complexité informationnelle élevée.Ces molécules stimulent le métabolisme des zones mémoires du système nerveux par la stimulation de la dopamine via les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A,alors que les ISRS,eux,diminuent le métabolisme(peut-être par vasoconstriction). La question que l'on peut se poser,quand on connaît les effets usuels de la sérotonine sur le métabolisme est la suivante:quel est le ligand réel endogène des récepteurs 5-HT2A:la sérotonine ou la diméthyltryptamine? En effet,la DMT paraît bien plus souhaitable à cet effet et il se pourrait que la DMT soit active durant les phases oniriques du sommeil.Par ailleurs,si la DMT était le ligand naturel ou préférentiel des récepteurs 5-HT2A cela expliquerait très clairement et logiquement pourquoi ces récepteurs subissent une régulation paradoxale en moins lors de leur stimulation par un agoniste.Notons que lorsque l'on sort immédiatement d'un rêve on peut encore observer,dans le noir,durant 3 à 6 minutes des désatténuations de style sérotoninergique laissant penser que les récepteurs 5-HT2A sont encore sous l'action d'un ligand endogène.La DMT?? Concernant cette curieuse régulation en moins(la "downregulation" des Saxons)des agonistes 5-HT2A on pourrait supposer que ces récepteurs ne sont stimulés que durant certaines circonstances et que leur stimulation entraînerait des activations métaboliques nécessaires seulement à courte période mais délétères au long terme.Cela expliquerait,de façon rationnelle,la régulation en moins sous des agonistes.

B.Mise au REPOS général des comportements

La sérotonine est une molécule du REPOS COMPORTEMENTAL,contrairement à la dopamine qui,elle,est une molécule del'ACTIVATION COMPORTEMENTALE.Les liens sérotonine/dopamine sont donc particulièrements intéressants à étudier et détailler. Notons,d'ailleurs,que,bien souvent,dopamine et sérotonine paraissent agir comme un couple,de concert,de façon opposée:c'est l'hypothèse de la BALANCE DOPAMINE/SEROTONINE qui prédit que la dopamine est,essentiellement,un ACTIVATEUR METABOLIQUE ubiquitaire tandis que la sérotonine serait,le plus souvent,un MODERATEUR METABOLIQUE ubiquitaire. La sérotonine contrôle donc la réactivité du système nerveux dans le sens du repos et de l'atténuation des comportements les plus divers.C'est pourquoi la sérotonine est impliquée dans l'initiation du sommeil,par exemple.

C. THYMOANESTHESIE.   L'intensification des processus sérotoninergiques conduit à une ANESTHESIE DES EMOTIONS qui rappelle beaucoup les syndrômes déficitaires rencontrés chez le schizophrène(c'est pourquoi,d'ailleurs,je préfère,heuristiquement,plutôt nommer ce syndrôme le "syndrôme hypersérotoninomimétique" bien que d'autres molécules puissent encore induire des états d'indifférence affective qui sont,bien sûrs,liés à l'hypoactivation des structures nerveuses responsables de l'affectivité. En fait,cette thymoanesthésie n'est rien d'autre que l'induction pharmacologique d'un état déficitaire! Et c'est précisément cette thymoanesthésie qui est d'abord responsable,en un premier temps,de l'effet prétendûmment "anti-dépresseur" des sérotoninergiques du type ISRS ! Pourquoi? Parce que le praticien interprète,fallacieusement,l'effet thymoanesthésiant des sérotoninergiques - effet qu'il ne connaît pas,faute de l'avoir personnellement experimenté,et dont il n'a pas la moindre idée - comme un effet "thymoanaleptique" étant donné que le patient ne souffre plus et semble se bien porter. Le praticien,ici,fait la même erreur naïve que ferait un non-médecin administrant de la Xylocaïne à un hémorhoïdaire et concluant ensuite que l'hemorhoïdaire en question est guéri de ses hémorhoïdes puisqu'il ne se plaint plus et semble,dès lors,bien portant! Les sérotoninergiques sont,en fait,des XYLOCAINES DE L'ESPRIT. Ils soulagent la douleur morale en l'anesthésiant c'est à dire qu'ils hypométabolisent les structures nerveuses responsables de cette douleur morale et qui sont dans un état hypermétabolique suite à trop de stimulations. L'effet primordial,PRIMAIRE,des sérotoninergiques sur la dépression c'est,justement,cette thymoanesthésie qui MASQUE la souffrance morale du déprimé. Secondairement,et très probablement pour d'autres raisons,le déprimé thymoanesthésié suffisamment longtemps sortira,finalement,de sa dépression car la thymoanesthésie aura mis,pour un temps,son organisme à l'abri d'une réactivité "excessive" à la douleur morale,reposant en quelque sorte son système nerveux un peu comme une cure de sommeil éveillé. On peut ainsi penser que les structures nerveuses hyperactives responsables de la douleur morale retrouvent une activité normale après une hypoactivité prolongée et forcée,sans doute par un phénomène de récupération métabolique au niveau de la sérotonine. L'expression "sommeil éveillé" est très heureuse car elle souligne cette chose importante que les sérotoninergiques mettent le cerveau éveillé en veilleuse,en sommeil,justement à cause de l'atténuation augmentée qui réduit le nombre des objets informationnels pénétrants dans la conscience et susceptibles d'activer l'affectivité frustrée et douloureuse. Mais,EN FAIT,comme le déprimé souffre déjà d'un DEFICIT DE PLAISIR - cause de sa dépression - il est bien entendu que le rendre encore plus déficitaire en le thymoanesthésiant tout de bon(puisque l'on anesthésie aussi sa capacité à se réjouir!)n'est pas du tout une réelle thérapeuthique thymoanaleptique car il y a CONTRADICTION logique,SEMANTIQUE,entre les termes thymoanaleptiques et thymoanesthésiques. Thymoanesthésier un déprimé c'est l'équivalent psychique de mettre de la xylocaïne sur des hémorhoïdes internes,c'est à dire un traitement erroné bien qu'il marche,cependant,à long terme,contrairement à la xylocaïne! Mais l'esprit et le trou du cul n'obéissent pas,exactement,aux mêmes logiques... On ne dit jamais d'un schizophrène déficitaire qu'il est bien portant;de même on ne doit pas dire d'un thymoanesthésié qu'il est normal:vérités de La Palisse! Il y a,hélas,BEAUCOUP DE CONFUSION,dans le terme "anti-dépresseur":on s'amuse à se chatouiller pour se faire rire avec n'importe quel gri-gri que l'on qualifie de "thymoanaleptique" dès qu'il satisfait à certains tests pharmacologiques préjugés,issus du DOGME IMIPRAMINIQUE. A ce coût là on pourrait tout aussi bien dire qu'un "bon coup de massue sur le crâne" du déprimé est un traitement thymoanaleptique puisque le dit déprimé assomé ne trouvera plus raison de se plaindre! Tout dogme est TOUJOURS une INQUISITION,un frein puissant à la créativité qui est la fille de l'inconnu,de l'imprévisible... Et on n'est pas encore sorti de l'auberge des imipraminomimétiques,croyez-moi! Les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine sont issus de ce dogme et ils ne font nulle place à un anti-dépresseur sérotoninergique du type de la tianéptine,qui est le premier accélérateur spécifique de la recapture de la sérotonine(ASRS),sans compter le gamma-hydroxybutyrate(ou Gamma-OH)qui est l'antidépresseur le plus puissant et rapide connu et qui n'a strictement rien à faire avec l'imipramine,la molécule fondatrice du dogme,sans le vouloir,par un hasard où un chercheur obstiné s'entêta là où nul ne voulait aller! L'imipramine,sortie du hasard,s'est établie en dogme,en inquisition,en seul morceau de la VRAIE CROIX....Il y a de quoi se gausser,palsambleu et mordious,comme dirait Cyrano de Bergerac à la tête de tous les dogmatiques! Une des raisons qui fait que le dogme imipraminique perdure encore,même face à une molécule comme le Gamma-OH,ou toute autre molécule schismatique,hérétique,est non seulement l'inquisition imipraminique mais le conservatisme imbécile de chercheurs qui n'ont,souvent,de "chercheurs" que le nom et qui sont,en fait,des FONCTIONNAIRES DE LA SCIENCE,DES OUVRIERS,DES PROLOS,ET NON D'AUTHENTIQUES SAVANTS. Ce que recherchent ces égarés,ces prolos scientifiques c'est la DOMINANCE comme l'a si bien montré Henri Laborit.Et ils utilisent le savoir,du moins un certain savoir bien empaqueté,javelisé,à cet effet,les pauvres hères! La différence entre les deux types de chercheurs(scientifiques fonctionnaires et authentiques savants)est FRAPPANTE:l'un assure sa carrière,comme un politique,travaille pour gagner son pain,comme un gueux,et assurer sa promotion hiérarchique,comme un bourgeois gentilhomme - comme à l'Armée! Mais nulle part il n'est écrit que la science authentique c'est l'Armée,avec grades et décorations... - ,l'autre(le VRAI GENTILHOMME!)travaille par pur amour de la Connaissance sans se soucier des quolibets et aultres sucreries distillés par les premiers car ce que le savant veut,en premier lieu,c'est SAVOIR,savoir à tout prix le plus possible durant l'instant minuscule,cironal,que lui permet sa vie d'éphémère... Il faut donc DISTINGUER NETTEMENT entre les motivations des fonctionnaires de la science(appelés "scientifiques",pour la commune)et celles des savants. Les premiers sont vaniteux,fainéants,pas vraiment sérieux,obtus jusqu'au délire,fermés à l'INTUITION et à l'IMAGINATION,sources de la créativité,froids comme des reptiles,jaloux,envieux,etc. Ils traitent les gens avec dédain parce qu'ils se croient illuminés,"supérieurs"... Les seconds sont exubérants,chaleureux,pressés de SEMER le levain de leurs découvertes à tout vent,tenaces,sans cesse innovateurs,indifférents aux hiérarchies ou récompenses de médailles! Comme le monde scientifique(au sens de "La Planète des Singes",de Pierre Boulle!)est farci,à craquer,de scientifiques mais contient très peu de SAVANTS,les dogmes ont la vie longue et la créativité authentique est quasi nulle car ces gens là n'ont aucune hardiesse et croient que pour faire de la vraie science(là encore comme la vraie Croix!)il ne faut jamais se tromper(!!!),les gueux. Quand on a peur de se tromper on n'est pas un savant mais un scientifique fonctionnaire car le savant,lui,ce gentilhomme de la science,se trompera mille fois pour,finalement,arriver à la vérité,à la pierre philosophale! Le scientifique,pauvre bougre,gredin à médailles,ne sait pas que la science c'est au moins 90% d'erreurs et peut-être moins de 10% de faits correctements interprétés! C'est l'erreur qui fait trouver la pierre philosophale de l'idée juste!!! Dès le moment où le se croit infaillible,comme le Pape,on n'est plus un savant mais un scientifique fonctionnaire par constitution.Dès le moment où l'orgueuil vous saisit vous commencez à perdre ce qui fait l'essence du Savant. Autant un scientifique doit être dédaigneux,orgueilleux,autant un savant doit être sociable,humble,chaleureux. Après ce petit détour,qui explique pourquoi nous en sommes encore,après plus de 30 ans,aux imipraminomimétiques,ces molécules crypto-anti-dépressives,revenons-en aux choses sérieuses! Un vrai anti-dépresseur doit RELANCER l'individu déprimé,car souffrant d'un déficit de plaisir,dans la RECHERCHE AUTONOME DE LA GRATIFICATION et non pas le rendre sur-déficitaire. Notons qu'un certain nombre de thymoanaleptiques allégués sont,plus ou moins,des thymoanesthésiants et,en particulier,cette molécule STUPOREUSE qu'est la maprotiline. Ainsi 50 mgr de maprotiline,inventée on ne sait pour quoi faire car c'est la n ième copie de ce qui existe déjà ,administré à des volontaires présentant une affectivité gratifiante intense(des couples d'amoureux)REDUIT,CONSIDERABLEMENT,cette affectivité gratifiante:les AMOUREUX NE SE SENTENT PLUS AMOUREUX...désastre:ils sont devenus,pharmacologiquement,déficitaires,subtil triomphe de la stupidité imipraminomimétique! Cette réduction pharmacologique de l'affectivité,par un soi-disant thymoanaleptique,est non seulement totalement contradictoire avec ce qu'un authentique thymoanaleptique doit réaliser(stimuler l'affectivité gratifiante)mais elle est,socialement,dangereuse,pire:elle est PSYCHOTOXIQUE et PSYCHOPATHOGENE pour le malheureux ou la malheureuse à qui est administrée cette molécule stuporeuse qui deviennent déficitaires,amputés de l'émotion gratifiante et dont la personnalité est notablement modifiée,de façon insidieuse. Toute molécule réduisant l'affectivité gratifiante(hormis les sérotoninergiques et nous verrons pourquoi)est,potentiellement,un DANGEREUX POISON de l'esprit qui transforme un être humain en zombi,ces fameux morts-vivants du folklore de la sorcellerie vaudoue haïtienne! Nous verrons,dans ce texte,que l'on découvrira de NOUVEAUX thymoanaleptiques méritant décemment ce nom lorsque l'on réorientera la recherche hors des dogmes,vers l'inconnu tout azimuth! Par exemple,l'étude de la sociabilité et de l'instinct maternel devrait apporter une mine considérable de molécules AUTHENTIQUEMENT nouvelles et authentiquement thymoanaleptiques et non zombifiantes. La sociabilité et les relations mère/enfant sont étroitement associées car l'INTERACTION SOCIABLE ainsi que celle de la mère avec son enfant provoque une JOIE DE VIVRE INTENSE,c'est à dire un effet thymoanaleptique considérable. Tout cela reste à décrypter mais pour décrypter il faut mettre hors-la-loi toutes les Inquisitions en psychopharmacologie. La psychopharmacologie a été la prostituée consentante du pouvoir idéologique du puritanisme anglo-saxon et la plupart des psychopharmacologues ont été les proxénètes de cette prostitution. Ainsi les Etats-Unis ont réussi à MUSELER depuis les années 6O les quelques chercheurs qui osaient défier l'Inquisition contre les "hallucinogènes",ces molécules diaboliques qui menaçaient le puritanisme dans ses fondements et couramment utilisées par les Amérindiens de l'Amazonie,pauvres "sauvages" sans éducation psychopharmacologique,sans notions de "drogues",etc.Contre les hallucinogènes les Etats-Unis,fief du Protestantisme mondial,réagirent comme les prêtres espagnols lorsqu'ils rencontrèrent,4 siècles avant eux,le même problème de l'Indien s'adonnant aux visions psilociniques ou harmaliniques du yâgé.Il faudrait écrire un gros ouvrage sur ce sujet et l'intituler:Le Christianisme et les Champignons!On commencerait comme Voltaire dans "Candide":"Cacambo,chassé du Paradis terrestre champignonesque par les Chrétiens,qui brûlaient ses champs de psilocybés et de yâgés(Banisteriopsis caapi),se désola longtemps,errant,seul,dans la Grande Forêt,la Mato Grosso..." Les Etats-Unis ont été le bordel de la psychopharmacologie,règnant en maîtres absolus sur le proxénétisme psychopharmacologique. Il est extraordinaire qu'une telle Inquisition et jugulation de la LIBERTE DE PENSER ET DE CHERCHER ait été édictée aux Etats-Unis,pays d'extrême liberté institutionnelle. Il est tout aussi hallucinant de constater que la grande majorité des scientifiques(ce qui n'est pas étonnant,finalement,puisqu'ils ne sont que des scientifiques et non pas des héros!)s'est laissé mettre le mords aux dents et l'étrier sur le dos,harnachés en clowns et en paillssons du pouvoir inquisitorial. Les imipraminomimétiques sont les enfants du proxénétisme et de la prostitution psychopharmacologiques. Ceux qui se sont pliés à cet INTOLERABLE DIKTAT sur la recherche sont des rénégats et des gueux et mériteraient tous qu'on leur administre à eux-mêmes leurs potions magiques contre la dépression. Le droit à la recherche doit être inscrit dans la Charte des droits de l'Homme comme doit être inscrit le droit FONDAMENTAL à la LIBRE UTILISATION de son système nerveux. Que les ayatollahs de tous poils retournent dans leurs donjons du Moyen-Age. Hmmm! Ainsi ai-je parlé! Il y a une très grande différence entre les thymoanesthésiants sérotoninergiques et les thymoanesthésiants stuporeux. La thymoanesthésie sérotoninergique n'est PAS ressentie comme quelque chose d'imposé pharmacologiquement,comme dans le cas de la maprotiline,etc,ou bien du captopril,inhibiteur de l'angiotensinase qui peut aussi induire une thymoanesthésie d'òu l'effet "prometteur",selon les imipaminophiles endiablés,de certains inhibiteurs de l'angiotensinase dans la dépression!!! Le test dit "TEST DES AMOUREUX" est un test très sûr pour évaluer la psychotoxicité d'une molécule donnée au niveau des émotions gratifiantes. Ainsi un authentique thymoanaleptique,comme le Gamma-OH,stimule le sentiment amoureux et la sociabilité dan ce test. Il en est de même pour un inhibiteur particulier de la tryptophane hydroxylase,à savoir la MDMA ou 3,4 Méthylènedioxyméthamphétamine qui,non seulement,bloque considérablement l'activité de la tryptophane hydroxylase mais aussi relâche la sérotonine intra-neuronale dans le milieu extracellulaire. Cet effet sociabilisant semblerait produit par une diminution de la neurotransmission sérotoninergique soit directement soit indirectement(par exemple par l'activation d'autorécepteurs - suite à la relâche de sérotonine - bloquant la libération de sérotonine). L'activité thymoanaleptique absolument remarquable du Gamma-OH fut découverte par l'auteur de ces lignes.Le Gamma-OH et ses dérivés améliorés c'est le "Graal" de la dépression,en fait,dont la vision ne pouvait venir que par des recherches indépendantes de l'Inquisition des imipraminophiles! Nous y reviendrons. Dans le test des Amoureux une molécule anti-dépressive authentique doit soit être neutre (par exemple,l'amineptine ou la nomifensine)soit doit intensifier les émotions sociables(Gamma-OH). Une molécule thymoanesthésiante stuporeuse de type maprotilinique,contrairement à un thymoanaleptique vrai,comme le Gamma-OH,par exemple,n'empêche pas l'idéation suicidaire du déprimé car non seulement elle le rend sur-déficitaire mais de plus elle le rend conscient de son aliénation car cette molécule n'atténue pas les pensées,comme les sérotoninergiques. Souffrant ainsi déjà d'un manque de plaisir et de gratification intenses voila que,subitement,on retire au déprimé ce qui lui reste encore de sentiment agréable tout en lui laissant suffisamment de réflexion(à l'inverse des sérotoninergiques!)pour qu'il puisse se rendre compte de son triste état et ruminer de sombres pensées dessus.Et ce malheureux ne sait pas que l'espoir est juste là,ignoré dans des pharmacies:le Gamma-OH qui le remettrait sur pieds en quelque jours,heureux de vivre et ne souhaitant plus la mort.C'est tout à fait tragique. Cette sensation de privations d'émotions par les thymoanesthésiants maprotiline-mimétique ne peut donc que conduire à une résurgence d'idées dysphoriques et,notamment, suicidaires car la douleur morale revient si l'on y pense suffisamment alors qu'elle ne revient plus du tout sous des sérotoninergiques typiques,comme l'indalpine ou la fluvoxamine.D'une certaine manière,donc,les thymoanesthésiants stuporeux du type maprotiliniques sont moins efficaces que les thymoanesthésiants sérotoninergiques ou même de type captoprilinique - le captopril est un thymoanesthésiant meilleur qui induit une sorte de "je m'enfoutisme général"! - ,puisqu'une douleur morale peut encore être évoquée sous maprotiline(avec agravation conséquente de la dépression)alors que ce n'est plus le cas sous fluvoxamine ou indalpine ou`l'on sombre,graduellement,dans la "douce indifférence",loin du monde,comme dans un monastère intérieur,se contentant d'une vie végétative primaire à base de manger et dormir! Et,comme le sommeil sérotoninergique ne se peut subjectivement distinguer du sommeil naturel,on n'a donc jamais l'impression d'être sous l'influence d'une drogue exogène et médicamenteuse,sentiment IMPORTANT qui rend l'acceptation de la thymoanésthésie fort aisée et même appréciée! On est tranquille d'être devenu un légume placide dans un quotiden de végétant(légume). Les soucis ne nous touchent plus,la souffrance ni le bonheur non plus! On pourrait se contenter toute sa vie d'être dans ce "nirvana" zen. En fait,avec les sérotoninergiques on fait du zen sans s'en apercevoir et avec une facilité surprenante!Ce que le bonze zen prend sans doute des années pour achever volontairement on le réussit,sans efforts,en trente minutes! Alors exit les zeneries et autres "kétobasseries"(du Japonais "kétobasser" qui signifie "se débarasser à coups de pieds dans le derrière";ici dans le sens de "problèmes dont on veut se débarasser"). Les sérotoninergiques? C'est du ZEN CHIMIQUE,comme je l'ai écrit à Tahiti,dans un quotidien! La thymoanesthésie captoprilinique est une thymoanesthésie insidieuse,pernicieuse,qui représente un cas intermédiaire entre les deux pôles évoqués car le sujet se rend compte,désagréablement et clairement,qu'il est devenu déficitaire mais pas avec la même intensité que sous maprotilinique,sans doute en raison de l'absence de cette stupeur anti-cholinergique de la maprotiline. De plus une dépression qui n'était pas présente avant traitement captoprilinique peut survenir à l'arrêt de la médication... Le captopril est très intéressant dans ce domaine. Les effets subjectifs du captopril rappellent,un peu,les effets du lithium sur l'humeur:on assiste à un "TASSEMENT" de l'humeur et à une moindre réactivité aux choses agréables ou désagréables. On a un peu le sentiment curieux de "S'EN FOUTRE DE TOUT",sentiment qui,heureusement,disparaît à l'arrêt de la médication captoprilinique. Personnellement,je nomme(pour rire!) cette molécule "la molécule du grand je m'enfoutisme" car c'est le terme qui la caractérise le mieux(il y a une certaine saveur de mitragynine dans l'effet psychotrope du captopril).Et cela me fait encore plus rire lorsque je pense qu'il y a certains chercheurs qui comment à "découvrir" des "vertus" à ce type de molécule ayant observé,par hasard,que des gens qui étaient déprimés "ne l'étaient plus" sous l'action de certains inhibiteurs de l'angiotensinase! Mais ce que ne savent pas ces chercheurs inconscients c'est qu'ils risquent de perdre leur temps à inventer de nouveaux thymoanethésiants déficitonogènes,seulement;rien de vraiment formidable...sauf pour la recherche théorique sur les systèmes responsables de la régulation des émotions. La sérotonine et les opiacés endogènes font partie de ces systèmes naturels de thymoanesthésie qui protègent l'homme de la douleur moral,naturellement ou par apprentissage. On peut ainsi concevoir que chez des tortionnaires ces systèmes sérotoninergiques et opioïdes fonctionnent bien. Concernant les différentes classes de thymoanesthésiants nous devons insister sur le caractère de l'évocabilité de la souffrance car c'est cette capacité subjective qui différentie le mieux toutes ces molécules. Ainsi,sous sérotonnergique,l'évocabilité de la souffrance n'induit plus la résurgence d'une nouvelle souffrance:on est vraiment indifférent aux douleurs morales tout en conservant une réactivité intellectuelle à celles-ci.Sous captopril,l'évocabilité de la souffrance est faible mais on conserve encore les moyens mentaux de SE SOUVENIR(ce qui est absent sous sérotoninergique)de joies pré-dépressives ce qui engendre un CONFLIT INTERNE chez le sujet qui n'arrive plus à retrouver l'intensité de ces joies désormais voilées par un tissu diaphane. Sous maprotiline l'évocabilité de la souffrance est plus aisée:si elle resurgit alors la dépression rebondit ou bien il faut augmenter les doses du psychotoxique. Il y a un effet de seuil sous ce stuporeux qui n'existe plus avec les autres thymoanesthésiants.Tout cela est fort intéressant du point de vue psychopharmacophilosophique. L'efficacité d'un thymoanesthésiant dans la douleur dépressive dépend donc de plusieurs facteurs: A.Suppresson complète ou partielle des idées suicidaires B.Evocabilité potentielle de la douleur dépressive,avec résurgence ou non de cette douleur de façon atténuée ou désatténuée. C.conscience ou non de l'altération de la personalité. Les thymoanesthésiants sérotoninergiques sont les plus efficaces car l'idéation suicidaire disparaît en raison de l'atténuation augmentée;l'évocabilité de la souffrance est nulle et,point important,on n'a pas conscience de l'altération de notre personalité.On a simplementla sensation subjective d'avoir gagné en placidité et d'avoir retrouver un "détachement" face à la douleur. C'est comme si l'on s'était "rechargé" en quelque chose qui s'était épuisé à force d'être utilisé(la sérotonine?). On sent que l'on a "retrouvé des réserves" pour se préserver de la souffrance morale.Cette idée subjective pourrait bien être une perception inconsciente d'une réalité bochimique sous-jacente! La sérotonine vous transforme en un petit pépère ou une petite mémère tranquilles! un tonton placide! Curieusement,on retrouve certaines de ces sensations de tranquillité sous psilocine,un agoniste 5-HT2A.La littérature fait d'ailleurs état de "disparition instantanée" de l'idéation dépressive sous un hallucinogène puissant comme la 5-Méthoxy-Diméthyltryptamine(phénomène discuté par le célèbre psychopharmacologue Alexandre Shulgin,un authentique savant,celui-là! et loin d'être un paresseux lorsque l'on constate le nombre de molécules qu'il a fabriquées et expérimentées,correctement,sur lui-même).Cela reste à étudier. Concernant cette inconscience subjective de l'altération de la personalité sous sérotoninergique remarquons,par exemple,que si l'on est un homme marié et que l'on n'a plus aucun désir sexuel de pénétration,à cause du produit en question,on n'en souffre aucunement! Au contraire:la pensée SE TRANSFORME et l'on se prend à raisonner de la sorte:"Comment,avant,avais-je si souvent l'envie de faire l'amour? Curieux!". La personne qui commence alors à souffrir c'est la femme qui est à notre côté(du moins si elle a des désirs assez forts)! Quant à soi on a donc la fallacieuse opinion d'être normal car,alors,ce sont les AUTRES hommes "obsédés" par le sexe qui apparaissent sous un jour curieux!!! sans doute est-ce exactement ainsi que raisonnent les femmes,elles qui n'éprouvent pas(et pour cause!)ce besoin d'insertion et de copulation incessants que nous éprouvons à torts et à travers,nus autres,pauvres hommes(ce changement de réflexion consécutif à un changement de la biochimie cérébrale est fort instructif philosophiquement et socialement car il nous apprend que le langage verbal N'EXPRIME QU'UNE BIOCHIMIE CEREBRALE PARTICULIERE et que tous les discours,même soi-disants rationnels,sont EMINEMMENT SUSPECTScar dénués d'objectivité.L'objectivité est ainsi,constitutionnellement,impossible pour l'homme... Car chacun ne cherche qu'à exprimer,EN TOUTE INCONSCIENCE,sa biochimie cérébrale du moment,ce que l'on appelle les "humeurs". On voit,dès lors,que toute communication humaine devient DIFFICILE,voir IMPOSSIBLE, si l'on n'est pas placé,AU PREALABLE,DANS LE MEME ETAT BIOCHIMIQUE QUE VOTRE INTERLOCUTEUR. Cette constatation FONDAMENTALE est une révolution majeure dans la communication et dans la politique car nous découvrons,dès lors,que pour qu'il y ait communication entre deux êtres il faut,en tout premier lieu,les placer dans un même état biochimique. L'entente,entre deux êtres est,souvent,une concordance d'activité cérébrale et non pas le résultat d'une harmonie communicationnelle.Par exemple,deux hommes de n'importe quelle culture,possédés par le désir d'insertion,d'incrustation vaginale ou autre,peuvent se "comprendre" en une fraction de seconde alors qu'un homme et une femme,même amoureux,ne pourront parfois jamais se comprendre au niveau de la sexualité tout simplement parce qu'une femme ne désire pénétrer personne... Nous avons à faire,là,à deux biochimies cérébrales très différentes.Vous imaginez alors aisément pourquoi des politiciens,ayant chacun une biochimie cérébrale particulière,sont incapables de communiquer et de progresser ensemble,chose gravissime.).Rappelons,ici,que la sérotoninergicité du système nerveux féminin est plus importante,soit-dit,en passant,ce qui explique la plus grande lenteur des femmes dans l'action alors que les hommes sont plus dopaminergiques,donc plus actifs et,mille fois hélas,plus obtus,impulsifs.La sérotoninergicité féminine rend les femmes plus réfléchies car elles prennent le temps de réfléchir au lieu de subir des impulsions... C'est donc la femme qui est le sexe fort et l'homme qui est le sexe faible car l'homme,qui ne peut pas prendre de distance sérotoninergique par rapport à ses impulsions,est plus bestial,plus primitif que la femme.Une certaine sérotoninergicité naturelle permet donc la distantiation intellectuelle,le recul. Quand un homme,obsédé par ses "couilles" est en face d'une femme,même bourrée de maladies vénériennes,il devient comme un forcené subissant des impulsions et incapable de raisonner! Cette infériorité sexuelle de l'homme peut,souvent,donner l'avantage à la femme qui peut apprendre à contrôler les hommes en contrôlant leur sexualité selon ses propres désirs:suprématie de la femme. Comme je le dis,souvent,les femmes naissent déjà diplômées et Docteurs,à travers leurs "deux trous du Pouvoir" qui leur donnent un ascendant indéniable sur les hommes si elles savent les utiliser à bon escient car ces "trous" leurs ouvrent toutes les portes ouvertes aux malheureux hommes que par des années de travail pour l'obtention de diplômes et Pouvoir. C'est ainsi que l'on peut entendre que pendant très longtemps le matriarcat a régné en lieu du patriarcat toujours dangereux pour l'espèce.Un retour au matriarcat serait bien souhaitable pour autant que les hommes gagnent en liberté sexuelle ce qu'ils perdraient en pouvoir politique! Car la sexualité est une broutille,un jouet pour l'homme enfant qui lui permet de décharger ses impulsions sans dangers pour les autres. Quand les hommes penseront plus à copuler qu'à la politique et aux jeux hiérarchiques,les sociétés humaines,matriarcales,iront nécessairement mieux. Toujours est-il que la sérotonine,en concomittance avec d'autres neuromodulateurs,contrôle bien le désir sexuel! Il serait intéressant de voir si des antagonistes sérotoninergiques ou captopriliques pourraient libérer une impulsivité sexuelle féminine,une sorte de retour chimique au rut!!! Car diverses voies sexuelles s'offrent à l'humanité:

I.Pouvoir politique aux femmes,sexualité illimitée aux hommes 2.Diminution du désir sexuel chez l'homme 3.Réintroduction du rut chez la femme(à ce sujet la biochimie cérébrale de la chatte en rut serait un bon modèle d'étude pour créer des "pillules de rut" )

Au sujet de la sexualité il est AFFLIGEANT et TRAGIQUE,d'ailleurs,de constater à quel point les connaissances psychopharmacologiques sur la sexualité différentielle de l'homme et de la femme sont dans l'enfance. Par exemple,en stimulant les récepteurs 5-HT2A centraux,au moyen de la psilocine,on peut induire un ORGASME CONTINU(résultant de l'activation centrale des régions nerveuses responsables du sentiment subjectif de l'orgasme)chez l'homme,déconnecté de l'éjaculation ou d'une quelconque pénétration. Cela est avantageux! La psilocine peut aussi induire un orgasme intense chez la femme ce qui montre qu'à la base les systèmes centraux responsables de l'orgasme sont similaires chez l'homme et la femme. Mais OU SONT DONC LES ETUDES sur cet EXTRAORDINAIRE phénomène??? Non,RIEN,IL N'EXISTE RIEN sur un sujet SI IMPORTANT pour le bonheur des êtres humains. Il faut,absolument,commencer à étudier de façon scientifique toutes les émotions et humeurs humaines et,en priorité,la sociabilité,le plaisir et l'orgasme. Des molécules orgasmogènes dérivées de la psilocine mais dépourvue d'hallucinogénécité seront,un jour,d'une grande utilité pour l'humanité. La psilocine peut induire un "hyperorgasme" durant 4 à 5 heures! Vous imaginez les répercussions sociales lorsque nous aurons des médicaments similaires efficaces chez tout un chacun? Revenons-en à la thymoanesthésie. Les sérotoninergiques sont encore beaucoup plus efficaces que les autres thymoanesthésiants car ils suppriment,comme nous l'avons dit,la perception de l'écoulement du temps et donc la perception de son existence temporelle.On se sent dans un état de quasi non-être agréable,comme si on était à la LIMITE DE LA VIE CONSCIENTE ET DE L'INCONSCIENCE DE LA MORT,car la notion de temps est abolie,faute de pensées suffisantes pour en jalonner,en borner,le parcours. On ne se soucie plus de rien à cause d'un désintéret général pour tout,ce qui rappelle les effets de la mitragynine du mitragynier(Mitragyna speciosa,Rubiacées du Siam).Bien sûr,l'intensité des phénomènes ici décrits dépend de la dose quotidienne du sérotoninergique spécifique et encore il existe des variations d'effets entre les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine TYPIQUES(fluvoxamine,indalpine,zimélidine)et ceux ATYPIQUES(fluoxétine.Par exemple,la fluoxétine améliore le souvenir des rêves au lieu de le supprimer(!)et n'induit pas d'atténuation mais,au contraire,des subdésatténuations,car la fluoxétine semble stimuler,préférentiellement,les récepteurs 5-HT2A,comme un hallucinogène faible). Dans le cas de la maprotiline stuporeuse on se sent d'abord pris de stupeur,comme son nom l'indique,puis on se sent sous l'emprise désagréable d'un médicament exogène qui altère,profondément,la personalité et l'affectivité ce qui fait,ainsi,douloureusement,ressentir quelque part que l'on est devenu aliéné,étranger à soi-même et aux autres. On ne RESSENT PLUS de sentiments pour les gens que l'on aimait ou qui nous étaient proches:tout est coloré par l'effet psychotoxique du poison psychique.. Cet émoussement affectif induit par la maprotiline et les stuporeux(molécules souvent anticholinergiques,ce qui laisse penser que cet effet de stupeur est un effet médié par le blocage de la transmission cholinergique.Cet effet serait à rapprocher de ce que l'on constate dans la conscience de la démence alzheimerienne)est chose fort grave car qui dit émoussement affectif dit AUSSI perte de sociabilité et de personalité,un peu comme dans le cas des opiacés. Sous fluvoxamine ou indalpine,par contre,on ne ressent aucune coloration médicamenteuse:la thymoanesthésie induite n'est donc pas désagréable car on se sent toujours soi-même mais,simplement,NON-REACTIF,face aux évènements stressants:c'est la placidité sérotoninergique.Et celle-ci donne une extraordinaire résistance aux agressions du milieu! L'intensification typique sérotoninergique(ce qui n'est pas le cas avec l'atypique fluoxétine)induit une agréable somnolence mentale et physique,avec une sensation de chaleur corporelle dans les premiers jours - à rapprocher avec l'opium - (tandis que la concentration devient de plus en plus difficile avec le temps:lire un journal devient un EFFORT épouvantable et dénué d'intéret(on s'en fout!).Cette perturbation de la concentration est,qualitativement,similaire à celle induite par la MITRAGYNINE,la molécule référence du "je m'enfoutisme" psychologique).On note encore ce type de sensation de chaleur non seulement avec les ISRS et certains opiacés(opium,pentazocine)mais aussi avec la psilocine.La sensation agréable de chaleur induite par la psilocine est localisée dans les parties génitales. Sous sérotoninergiques typiques les heures,les jours défilent sans conscience aucune:on a l'impression de vivre unETERNEL PRESENT,étant INCAPABLE DE SE SOUVENIR clairement du passé ou de penser au Futur,en raison de l'atténuation intense. La conscience sérotoninergique est ainsi donc purement CONTEMPLATIVE:elle perçoit,sans rétroaction réflexive.Le sujet devient comme un gros détecteur sensoriel incapable d'action,du moins si on ne le stimule pas. Par contre,avec la maprotiline,on demeure toujours capable de penser au passé dysphorique et au futur inquiétant car l'atténuation n'est pas modifée. La sérotonine met donc l'esprit dans un état de perception seulement,en lui ôtant la Réflexion:l'esprit perçoit mais ne se rend pas clairement compte(un peu comme dans un rêve),ne -fléchit plus d'où,par exemple,la disparition logique des pensées dites obsessionnelles qui disparaissent,en concomittance,avec TOUTES LES AUTRES PENSEES,par réduction du métabolisme cérébral des zones mémoires générant ces pensées. Sous sérotoninergique l'esprit a donc tendance à devenir l'équivalent d'une sorte de COLLECTEUR sensoriel SANS RETROACTION sur les informations collectées. La thymoanesthésie expérimentale ressemble à une schizophrénie déficitaire pharmacologique et non pas à un authentique traitement thymoanaleptique puisque l'on SUPPRIME LA THYMIE TOUT DE BON !!!  Il ne reste donc PLUS RIEN A RELEVER,A STIMULER!! La suppression de la thymie est donc une sorte de syndrôme hypersérotonomimétique.

D.Disparition du Désir et des capacités sexuelles.

Le grand problème des sérotoninergiques(pour les individus normaux)c'est qu'ils abolissent le désir sexuel et son expressiont! La thymoanesthésie induit un désinteret sexuel tout en bloquant l'éjaculation puis l'érection chez l'homme.Cet effet apparaît dès le premier jour et est dose-dépendant.Si cette action peut être fort utile dans les cas de sexualité pathologique elle est ennuyeuse pour les couples!Le partenaire non-sérotoninergifié se plaint tandis que celui qui l'est ne comprend plus pourquoi son partenaire  se plaint puis qu'il n'éprouve plus d'intéret pour la chose,situation assez hilarante! On voit très clairement ici en quoi consiste les quiproquos et les malentendus incessants entre les êtres humains.Donnez,par exemple,un inhibiteur de la recapture de la dopamine à une personne et un inhibiteur de la recapture de la sérotonine à une autre et vous allez voir comme ils vont se comprendre...la comédie humaine illustrée! Chacun finira par accuser l'autre "en toute objectivité" d'être insupportable!!! Il est encore plus extraordinaire de remarquer,chez un même individu,des discours logiques impeccables et inébranlables,mais tout à fait contradictoires,selon que cet individu sera sous l'emprise de la dopamine ou de la sérotonine.Les discours ne sont que l'expression d'une biochimie cérébrale particuliere,guère plus... Mais cela fait partie d'une autre discussion,philosophique celle-là,sur la notion imaginaire de "liberté". Désirs et capacités sexuelles disparaissent donc mais reviennent à l'arrêt du traitement ce qui peut ne pas être le cas à l'arrêt du captopril...où le désir et  les capacités sexuelles peuvent être considérablement et durablement modifiés,ce qui représente un effet toxique de cette médication(que l'on peut traiter à la yohimbine à raison de 15mgr/jour durant 1 mois...). Globalement,donc,la thymoanesthésie sérotoninergique entraîne,en fait,la REDUCTION ou la disparition des MOTIVATIONS,donc un DESINTERET GENERAL POUR TOUT PROJET,ce qui n'est pas ce que l'on souhaiterait d'un authentique thymoanaleptique! A titre humoristique je me souviens qu'à 200 à 300 mgr de fluvoxamine par jour j'étais parfaitement satisfait de dormir,près de 18 heures parfois,durant la journée,de manger mes repas,boire des cafés,regarder un peu la télévision et retourner dans le doux sommeil chaleureux sérotoninergique:une vie de légume agréable,mais vie de légume submédiocre,néanmoins!

E.Agressolyse.

L'agressivité est lysée sous sérotoninergique alors qu'elle peut,dangeureusement,se réveiller sous thymoanesthésiant stuporeux maprotilinique. Les sérotoninergiques sont appelés à un grand avenir dans le contrôle de l'agressivité pathologique,comme l'agressivité menant au meurtre ou à la guerre(qui doit,maintenant,être vue comme une pathologie mentale).

F.Apprivoisement.

La sérotonine induit l'APPRIVOISEMENT de l'animal sauvage,comme de l'homme.Par exemple,des chercheurs russes ayant sélectionné,à partir d'une même souche sauvage,des renards ont obtenu,après plus d'un demi-siècle,des renards apprivoisés et qui sont hypersérotoninergiques par rapport à la souche restée sauvage. Notons,encore,que l'apprivoisement a pour conséquence la conservation,à l'âge adulte,de comportements SOCIAUX juvéniles,ce qui est un progrès évolutif. Par ailleurs,l'on sait que le SNC des mammifères femelles est plus sérotoninergique que celui des mâles et l'on peut se demander,dès lors,si la femme et les animaux femelles ne sont pas,en quelque sorte,des mâles apprivoisés grâce à un meilleur fonctionnement sérotoninergique? Dans ce cadre,les hommes seraient des femelles hyposérotoninergiques d'où leur plus grande dopaminergicité et agressivité intra-spécifique potentielle,parfois guère différente de l'agressivité intra-mâle rencontrée chez les animaux sauvages.Cette agressivité intra-mâle est un signe de primitivité et d'immaturation. La sérotonine participe donc à la sociabilité naturelle en modulant à la baisse l'agressivité intra-spécifique.Mais c'est un sociabilisant passif et non pas un sociabilisant actif vrai,comme le Gamma-OH et,sans doute,l'oxytocine. Ce que l'on connaît de la sérotonine pourrait expliquer beaucoup de comportements différentiels féminins:passivité accrue,sociabilité passive plus grande,agressivité moindre,initiative moindre,etc. La sérotonine joue,à n'en pas douter,un GRAND rôle dans la différentiation sexuelle.

G.Paranolyse

Chez le chat,du moins,les sérotoninergiques paraissent réduire la paranoia naturelle de base.Cela est le résultat LOGIQUE et rationnel de l'atténuation augmentée qui a un effet aspécifique sur la réactivité du système limbique. Il est intéressant de remarquer,à ce sujet,que le "chat confiant,sociable"entre facilement "en veilleuse" avec un sérotoninergique typique,comme la fluvoxamine,alors que le "chat paranoïaque" a besoin de doses beaucoup plus élevées de sérotoninergiques pour "oublier" sa paranoïa! Ainsi il suffira de 25mgr de clomipramine pour transformer un chat sociable et confiant en un chat quasi cataleptique alors qu'il faudra au moins 75 mgr de cette même clomipramine pour "déparanoïfier" le chat paranoïaque! Ceci montre à quel point l'éducation,même chez un chat,peut modifier de façon considérable sa biochimie cérébrale.

H.Anxiolyse

On peut remarquer une anxiolyse intense avec les inhibiteurs de la Tryptophane Hydroxylase du type M.D.M.A.Cette anxiolyse est,probablement,due à une diminution de la transmission sérotoninergique. Par exemple,SC-48274,molécule inhibitrice de l'activation de la tryptophane hydroxylase,possède des effets anxiolytiques. La tianeptine,qui réduit la transmission sérotoninergique,est aussi anxiolytique. Tout cela pourrait être dû à une activation dopaminergiue subséquente de systèmes inhibiteurs des régions nerveuses hyperactives dans l'angoisse. A ce propos la noradrénaline est une bonne candidate de molécule endogène anxiogène. Il existe des différences d'effets entre les ISRS sur l'angoisse.Ainsi la fluvoxamine est neutre tandis que la zimélidine peut activer des crises d'angoisse paroxysismique. Notons qu'un dopaminergique,comme l'amineptine,peut potentialiser l'effet anxiolytique d'une benzodiazépine comme le lorazépam mais là nous nous éloignons,peut-être,de notre sujet,si vaste! L'amineptine,encore,supprime une forme d'anxiété induite par de faibles doses d'halopéridol ou de flupentixol(molécule qui a parfois des effets psychotomimétiques sur le psychisme...ce qui va dans le sens d'une hypodopaminergicité pré-frontale dans les schizophrénies,reliée à une hyperdopaminergicité dans d'autres régions du système nerveux)ce qui semblerait montrer que,dans certaines occasions,une diminution de la transmission dopaminergique puisse être anxiogène... Cela est tout un domaine passionnant d'exploration car RIEN n'est jamais manichéen,simpliste,dans un système nerveux.Par exemple,la dopamine peut tout aussi bien faire dormir que stimuler l'activité:cela est bien connu mais jamais assez souligné. Bien! Revenons à nos moutons,dispersés sur les collines de la psychopharmacophilosophie!

I.Effet de suppression du phénomène de décalage horaire   100 mgr de fluvoxamine,par exemple,supprime complètement les effets subjectifs désagréables du décalage horaire et constitue une excellente médication lors d'un long voyage en avion où l'on arrive,frais comme une rose,à destination!

J.Bloquage des colopathies   La fluvoxamine a une bonne action sur les colopathies de style "colon irritable" et je soupçonne que cet effet est médié par l'activation des récepteurs 5-HT3. Cela reste à démontrer!

K.Effet anti-fatigue et anti-stress   La fluvoxamine supprime la fatigue d'un long voyage et elle permet une excellente conduite autoroutière car l'on ne ressent plus aucun stress. Fluvoxamine et MDMA suppriment la sensation subjective du stress.Cet effet est médié par l'inhibition de la recapture de la sérotonine pour la fluvoxamine et par la relâche de sérotonine pour la MDMA ce qui aboutit au même effet! Notons qu'une molécule nouvelle,dérivée de la MDMA,la MMAI,possède une action pure de relâche sérotoninergique et devrait donc avoir des effets et des indications fort proches de la fluvoxamine.

L.Effet hypnotique   Les sérotoninergiques typiques(à l'inverse de la fluoxétine qui induit l'insomnie)sont d'excellents hypnotiques d'action douce et subjectivement naturelle. L'invention de sérotoninergiques hypnotiques puissants,mais de demi-vie courte(comme la demi-vie de l'Halcion,par exemple!),devrait ouvrir un nouveau chapître dans l'histoire des hypnotiques.

M.Effet anti-douleur

Courbatures et douleurs diverses sont atténuées sous fluvoxamine.La fluvoxamine atténue,notablement,certaines migraines réactives au clonazépam tandis que la fluoxétine,au contraire,induit des céphalées qui sont remarquablement supprimées par des doses équipotentes de fluvoxamine... Notons que la psilocine,agoniste 5-HT2A,possède aussi des effets anti-douleurs qui peuvent même persister plusieurs jours après l'administration d'une seule dose efficace de cette molécule!

N.Bâillements

Les sérotoninergiques typiques induisent des bâillements,parfois avec une sensation bizarre au niveau des carotides et derrière le cou,phénomène très prononcé sous zimélidine:au moment où l'on bâille on ressent une sorte de "décharge" "électrique",désagréable,au niveau des deux carotides,depuis la nuque jusqu'au bas du cou.

O.Stimulation des Emotions Sociables par l'Inhibition de la Tryptophane Hydroxylase

Question:Pourquoi faut-il développer des thymoanaleptiques agissant par l'inhibition de la tryptophane hydroxylase? Eh bien parce que la thymoanesthésie induite par les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine conduit,fort logiquement,(comme l'idée des molécules désatténuatrices avait,précédemment,conduit au postulat de l'existence éventuelle de molécules pro-atténuatrices,ce qui fut ensuite démontré lorsque les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine devinrent disponibles - mais cela n'eût pas été le cas si l'on s'était attaché à rechercher des molécules pro-atténuatrices cholinergiques,en raisonnant à partir de l'acétylcholine! Chance,donc!)à l'hypothèse (manichéenne...)que la diminution de l'effet de la sérotonine - dans certaines régions restant à identifier du système limbique - devrait avoir un effet CONTRAIRE à celui de la thymoanesthésie,à savoir un effet de STIMULATION DES EMOTIONS GENERATRICES DE PLAISIR,en particulier. Cette hypothèse a été testée avec la MDMA(mais il existe,maintenant,des analogues atoxiques comme la M.D.A.I ou Méthylènedioxyaminonindane,la 6-CAT ou chloro-Aminotétraline,etc),inhibiteur de la tryptophane hydroxylase qui fait chuter,de façon importante,les taux de sérotonine intracérébrale sans pour autant induire d'hallucinations franches(on note des subhallucinations plus ou moins intenses),de dépression ou...d'agressivité. La MDMA a deux actions contraires:

1.Induction d'une diminution de la neurotransmission sérotoninergique,par inhibition de la tryptophane hydroxylase 2.Induction d'une augmentation de la transmission sérotoninergique,par effet de libération de la sérotonine des boutons synaptiques

La deuxième action de cette molécule donne des effets forts similaires à ce que l'on peut observer avec un sérotoninergique spécifique comme la fluvoxamine:effet anti-stress,ralentissement de l'action,etc. L'expérimentation m'a montré que la MDMA INTENSIFIE,de façon parfois considérable et proche de ce que l'on observe avec le Gamma-OH,les émotions non-dysphoriques. Elle conduit,en effet,comme le Gamma-OH,à une intensification du PLAISIR SOCIABLE,c'est à dire cette forme de plaisir,très humain,engendré par le CONTACT SOCIAL avec les autres. Cet effet est,NECESSAIREMENT,un effet induit par une antagonisation de la sérotonine mais comment,exactement?car plusieurs hypothèse pourraient expliquer cette action:

1.La diminution de la transmission sérotoninergique DIRECTEMENT affectée par l'inhibition de la tryptophane hydroxylase serait la responsable de l'effet sociabilisant de la MDMA(et là nous avons l'observation de l'effet anti-dépresseur de la SC-48274(synonyme:AGN 2979)comme référence). 2.La MDMA induirait le bloquage d'autorécepteurs sérotoninergiques(par son effet concomittant de libération de sérotonine!)conduisant à une diminution de la neurotransmission sérotoninergique dans les régions du système limbique normalement actives dans la génération du plaisir mais neutralisées par les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.C'est,d'ailleurs,dans ces mêmes régions que devrait agir aussi la tianéptine.

Il existe au moins encore une troisième hypothèse basée aussi sur la diminution de la transmission sérotoninergique:

Ainsi la sérotonine peut inhiber l'activité de la Tyrosine Hydroxylase en agissant comme agoniste sur les hétérorecpteurs 5-HT1A situés sur les terminaux des neurones dopaminergiques. Par ailleurs,NAN 190,un antagoniste à ces hétérorécepteurs,induit une stimulation prononcée de l'activité de la tyrosine hydroxylase,stimulation COMPARABLE en intensité à celle induite par le Gamma-OH. Ces hétérorécepteurs sont,normalement,contrôlés de façon tonique par la sérotonine ce qui signifie que si les niveaux de sérotonine s'abaissent,brusquement,nous aurons,alors,une ACTIVATION INDIRECTE de la tyrosine hydroxylase. L'inactivation de la tryptophane hydroxylase par la MDMA pourrait ainsi conduire à une action similaire à celle du Gamma-OH:l'activation de la tyrosine hydroxylase. Cette hypothèse est intéressante car les effets sociabilisants du Gamma-OH et de la MDMA sont,subjectivement,ABSOLUMENT IDENTIQUES(pour l'observateur expérimenté). La seule différence c'est que la MDMA possède encore cet effet pro-sérotoninergique qui masque,en un premier temps,l'effet purement sociabilisant. Notons,à ce sujet,que des doses de 1OOmgr de fluvoxamine sont incapables,par contre,de modifier l'action sociabilisante du gamma-hydroxybutyrate.Mais des doses supérieures n'ont pas encore été testées.Concernant le Gamma-OH notons,encore,que son association avec l'Amineptine,inhibiteur spécifique de la recapture de la dopamine,ne conduit à AUCUNE intensification de la sociabilité...

La MDMA conduit à une anxiolyse intense,subjectivement différente de l'anxiolyse benzodiazépinique.

A suivre.